Pseudo théories

Bien entendu, avec de tels critères de sélection un peu extrêmes, peu de pseudo théories et autres méthodes farfelues sont restées en compétition. En contrepartie, la confiance qu’un investisseur risquant ses capitaux peut avoir dans sa technique en sort renforcée. Face au doute et à la peur, rien de tel que le remède de la connaissance.

Exemple de discours qui traverse l’esprit d’un spéculateur. Les résultats dans le présent ne sont pas bons ? Je viens de me faire déchirer sur mes positions. Oui, mais je sais avec quasi certitude que les configurations vont se répéter dans l’avenir proche, dès demain en réalité. La semaine prochaine ? Encore des signaux en perspectives à jouer. En plus, avec mon plan de bataille très strict (répétons le encore une fois quitte à passer pour un garçon manquant de tact : pas de trading sans ratio gain / perte inférieur à 2) et un taux de réussite naturel des opérations proche de 50%, normalement, en continuant à appliquer avec discipline ma stratégie, je vais m’en sortir. Le temps joue en ma faveur.

La plupart du temps, les intervenants ont des stratégies suicidaires. Plus ils font d’opérations, plus leur risque de ruine augmente. Le dernier en date que j’ai rencontré m’annonce avec fierté (il est difficile de s’empêcher de sourire dans ces scènes de vie où une personne se satisfait de quelque chose qui la détruit ou du moins qui va à l’encontre directement de ses objectifs et désirs) qu’il a réalisé seize opérations gagnantes sur vingt. Connaissant la musique pour l’avoir moi-même chanté à tort dans d’autres oreilles il y a quelques années, je pose immédiatement la question fatidique. Et alors, combien avez-vous ramassé ?  Sa réponse est tombée telle une répétition sans fin depuis plusieurs décennies dans la population des boursicoteurs : je n’ai rien gagné. Je suis même légèrement perdant