Ce genre de discours peut faire sourire certains intervenants, mais je souris moi-même de tous ces investisseurs qui ont massivement acheté en janvier, février et mars 2000 les actions françaises et plus particulièrement technologiques. Les chiffres fournis par l’agence Fininfo Europerformance qui mesure les souscriptions dans les 5000 sicav et FCP vendus en France témoignent de cette frénésie d’achat qui s’est emparée des investisseurs. Seize mois plus tard, le bilan est terrible. Certains titres ont perdu 90% de leur valeur. Pour retrouver leur mise initiale, les valeurs sont dans l’obligation de grimper de 1000%. Le CAC 40 a perdu 50% de sa valeur. Le Nouveau Marché est passé de 7000 à 600 points. Alcatel valait presque 100 euros alors qu’elle se traite désormais à 11 euros. France Télécom est passée de 200 euros à 27 euros !
Et ces centaines de milliers de personnes qui n’ont pas vendu, qui n’ont pas coupé leur perte, symbole de leur échec, ont leur compte plombé pour plusieurs années. Combien ont cherché à comprendre. Combien de ces investisseurs ont saisi que la bourse sans stratégie stricte garantit presque l’échec et les pertes !